Pour la retraite par déperdition

Eric Woerth. Cet homme vous paraît inquiet pour sa retraite ?
Bien sûr, le comité Désir de Revanche a battu le pavé aujourd'hui, comme chacun d'entre vous, avec vous !
Avec une autre revendication fort simple que le maintient de l'âge de 60 ans : la retraite par déperdition.
Ne tournons pas autour du pot, la réformette du gouvernement actuel n'est qu'un sursis, la retraite par répartition n'est plus viable, comme les lecteurs du Figaro l'ont claironné avec clairvoyance.
Mais les femmelettes aux manettes n'osent pas trancher, n'osent pas encore faire ce choix que nous attendons, ce choix dicté par un extrême bon sens.
Car nous, nous préférons la mise en place immédiate de la retraite par déperdition : à partir de 60 ans, tout le monde part à la retraite à taux plein, comme réclamé par la rue, mais chaque année qui suit, on diminue la pension. Et dès 65 ans, les pensionnés raclent les fonds de tiroirs, ce qui permet de faire de sérieuse économie à l'Etat.
Ainsi, les salariés abîmés par une carrière longue, pénible ou chaotique pourront  profiter de quelques années fastes et pleines d'excès, avant une déchéance inévitable, mais écourtée par une espérance de vie moindre, ce qui tombe bien. Ah, c'est cette simple mesure de bon sens qu'il faut appliquer tout de suite !
Quand aux autres, ils auront capitalisés. Enfin, espérons pour eux.

JP Pornaud, président du comité Désir de Revanche.