Sud Rail de coke


Quel succès cette non-grève !
En effet, des millions de travailleurs et travailleuses ont choisi courageusement d'exprimer leur solidarité avec le patronat, le gouvernement et leur patriotisme en effectuant des heures supplémentaires non-payées jeudi dernier. Après tout, ceux qui n'étaient pas dans la rue ont été considérés comme soutenant l'action de l'état ("j'écoute ceux qui sont dans la rue, mais j'écoute aussi ceux qui n'y sont pas.")
Le comité Désir de Revanche leur rend donc hommage, mais pense aussi à ceux qui n'ont pu faire ce geste, contraints par le blocage des transports ou par la garde forcée de leurs enfants.
Contrairement à notre Hyperprésident, nous ne pouvons accepter cette situation, qui est scandaleuse.
Nous exigeons donc une loi symbolique forte mais qui ne gênerait pas pour autant l'expression du droit de grève (et donc de non-grève) : l'assignation à résidence des leaders syndicaux pendant tout mouvement de grève. En effet, il n'est pas juste que les honnêtes salariés restent chez eux, transis de peur, tandis que les responsables se pavanent dans les rues au son de la gaypride et des odeurs de produits illicites ou de sandwichs andouillettes-oignons-frites. Comme ça, ils verront comme il est désagréable d'être dépendant de citoyens que l'on méprise injustement.

C'est ce genre de résolution que nous attendons de la part d'un vrai gouvernement décomplexé. Mais malheureusement, il semble que le caïd de la recréé commence déjà à jouer la montre...

Jean-Pierre Pornaud, président du comité Désir de Revanche.