Et si c'était surtout pas elle ?

Le comité Désir de revanche pense que Martine Aubry premier secrétaire du parti socialiste, ce n'est vraiment pas une bonne idée.
A première vue, il est très tentant de souhaiter la voir accéder au leadership du vaisseau archaïque de nos opposants. Du pain béni même. C'est quand même la dame emblématique des 35h, la réforme qui fit s'effondrer notre économie. C'est aussi une femme anti-bling bling : énarque technocratique pro-européenne, amie de Pierre Mauroy, fille à papa, coupe de cheveux dite "à la Jeanne d'Arc", reine des écharpes C&A… Et puis elle a encore de bons amis au PS (voir ce superbe site : martine dehors)

Mais, en y réfléchissant un peu plus, c'est sans doute une erreur, et nous appelons instamment les membres du parti à ne pas songe à elle comme premier secrétaire. Les Ch'ti ont plutôt bonne image depuis un certain film, et Madame Aubry pourrait elle aussi une percée chez les populos en temps que maire de Lille. Réformiste (emploi jeune, CMU, comblage du trou de la sécu) et expérimentée, le PS serait sans doute rassemblé sous sa fameuse poigne de fer. De plus, sa position crèverait le ballon Besançenot en raison de ses prises de position socialo-gauchistes. Grâce à son père, Jacques Delors, un centriste convaincu, elle boufferait tout cru le centre. C'est d'ailleurs comme ça qu'elle a pu triompher lors des municipales à Lille en 2008.

Cette Thatcher de gauche à qui Chirac prédisait la victoire en 2007, risquerait alors de faire du mal aux grandes idées de droite qui doivent présider à l'avenir de la France.