C'est une maison bleue, éloignée du centre-ville…


Après la maison à 100 000 euros de Jean-Louis Borloo (600 vendues sur 40 000 annoncées en 2005),
Christine Boutin sort la maison à 15 euros par jour, avec pour objectif la construction de 10 000 pavillons.
Autrement dit 40 années d'endettement pour avoir un bâti, une maison Catherine Mamet aux parois fines (voir "la maison du bon sens"). Et tout ça situé à "perpette les ouilles" (les seuls endroits où le terrain est vraiment pas cher) et d'où l'on ne sortira plus à cause de l'augmentation du prix l'essence. Ce ne sera pas pour autant luxe, calme et voluptés, car à proximité de ces terrains éloignés, les services urbains et sociaux seront toujours inachevés. Bref, pour les pauvres ça sera plutôt Koh Lanta que la maison bleue accrochée à la colline. Les plus âgés d'entre nous se souviennent de l'échec cuisant des "chalandonnettes" malgré l'altruisme du ministre de l'équipement de l'époque.

Ce n'est pas avec cette loi que l'on supprimera la gauchiste loi SRU (solidarité et renouvellement urbains). Car l'assouplissement prévu grâce à l'inclusion des programmes immobiliers d’accession sociale à la propriété dans la loi ne seront pas suffisants. Une partie de nos impôts locaux continueront d'être piqués (400 communes sur 730 ne respectent pas la loi) pour faire vivre la grande vie aux immigrés (mercos, télé satellite, internet, bijoux, playstastions et Iphone…).

Alors, un an et demi après la mort de l'Abbé Pierre, supprimer purement et simplement la loi SRU ou au moins les amendes qui vont avec aurait été un geste beau et courageux. Car la France des propriétaires que l'on veut ce n'est pas celle des primo-accédants endettés jusqu'au cou pour quarante ans, ceux qui font chier en réunion de copropriétés et dans la vie du lotissement et pleurent quand il est question de refaire la toiture.

Jean-Pierre Pornaud, président du Comité Désir de Revanche.