Exclusif : la poule Carla témoigne !

Bonjour. Je m’appelle Carla. Je suis une poule. Une vraie poule, avec des plumes et qui pond des œufs. Il y a encore quelques jours je vivais heureuse et au grand air. J’étais la plus belle de la basse-cour et les coqs voulaient tous de moi. Cette beauté est un fardeau. Non seulement les gens s’imaginent que je ne suis qu’une poule stupide, mais en plus mes qualités esthétiques m’ont valu d’être sélectionnée pour le Salon de l’agriculture. J’ai donc été transportée, dans des conditions de transport vraiment lamentables, soit dit en passant, jusqu’à Paris. Là, après des heures passées sur un stand, sous des lumières aveuglantes, j’ai rencontré mon nouveau maître. Il s’appelle François F. Quand il m’a reçue, comme cadeau (la condition de poule est vraiment difficile, nous sommes considérées comme de vulgaires marchandises), il a eu l’air gêné. Il est reparti avec moi, et m’a installé depuis dans son bureau. Un immense bureau, très beau. Mais le poulailler me manque, tout de même. Il lui arrive souvent de me parler. Il me dit : « Carla, ma poule, ton Nicolas il est au fond du trou » ou encore « Carla, ma poule, ça te dirait de goûter à un coq, un vrai ? ». Je ne comprends pas ce qu’il veut dire. C’est un drôle de coq. Tous ses amis rient au éclat en me regardant et en m’appelant « Carla ». C’est bizarre.

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Le petit Nicolas à l'école

Xavier Darcos a présenté la semaine dernière les nouveaux programmes de l’école primaire. Nous en avons déjà parlé à Désir de Revanche, mais les écarts de langage de Notre Président nous y ramènent. En effet, ils nous paraissent incompatibles avec l’enseignement de la morale et des règles de civilité qui sera prodigué à tous les écoliers de France (« l'introduction de l'instruction civique et morale qui remplace l'éducation civique. Cet enseignement permet à l'enfant de découvrir progressivement les valeurs, les principes et les règles qui régissent l'organisation des relations sociales, depuis l'observation des règles élémentaires de civilité jusqu'aux règles d'organisation de la vie démocratique. », extrait du discours tenu par M. Darcos devant la presse le 20 février ).

Visiblement, Notre Président n’a pas bénéficié des cours de civilité. Cet enseignement lui aurait en effet appris qu’à un personnage manifestant son refus de vous saluer, on ne répond pas « Casse toi, pauvre con ». D’une part, c’est répondre à l’incivilité par la grossièreté et l’agressivité, deux plaies de notre société, hélas si prégnantes dans certains milieux et en particulier propres à ces « sauvageons » contre lesquels nous devons prémunir nos enfants. D’autre part, c’est préférer l’impulsivité, l’émotion à la réflexion et à l’intelligence, qualités indispensables pour vivre harmonieusement en société.

Une conclusion s’impose donc : il faut de toute urgence que Nicolas retourne à l’école pour y suivre des cours d’instruction civique et morale. Il risquerait sinon de donner un exemple déplorable aux écoliers de France, en contradiction avec le contenu de leur enseignement. Quelle légitimité aurait la parole du maître d’école si le Président la contredit ?

En attendant, nous conseillons au Président de saines lectures, comme Politesse oblige : Le Savoir-vivre au XXIe siècle de Hermine de Clermont-Tonnerre ou Pourquoi la politesse ? : Le savoir-vivre contre l'incivilité de Dominique Picard.