On ira tous au paradis fiscal


"S'il y en a que ça démange d'augmenter les impôts, ils oublient qu'on est dans une compétition. Mon but, c'est de faire venir en France, faire investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, ce n'est pas de les faire partir", a dit très justement notre Hyperprésident le 17 mars à Ornans, dans le Doubs.
"Je ne veux pas enrichir Monaco, moi. Je ne veux pas enrichir la Suisse, je ne veux pas enrichir l'Autriche. Je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France", a poursuivi l'ami de Johnny Halliday. Alors que plusieurs élus et autres personnalités de la majorité se sont interrogés à haute voix sur l'opportunité de suspendre le "bouclier fiscal" ou d'instaurer une contribution exceptionnelle sur les plus hauts revenus (à partir de 300 000 euros déclarés par an, ça commence assez tôt !) en raison de la crise.
Rappelons que la vénérable institution qu'est le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a évalué à 17,6 millions la perte de produit d'impôt sur la fortune (ISF) liée aux départs de contribuables alors que le bouclier fiscal, censé éviter des exils fiscaux, coûte 458 millions d'euros (cherchez l'erreur…). C'est donc bien que la loi TEPA n'est pas suffisante pour créer l'appel d'air, il faut faire mieux, taper plus fort.

Le comité Désir de Revanche approuve, et applaudit des deux mains ces déclarations de bon sens du chef de l'Etat et lui demande même d'engager enfin une nouvelle rupture - et oui, encore une - propre à relancer l'économie du pays. Cette rupture, en cohérence avec les propos plein de bon sens de notre hyperprésident, est évidente : transformer d'ici un an notre pays en Eldorado fiscal (zéro impôt, aucun contrôle bancaire) et salarial (pas de smic, ni de plafond du nombre d'heures travaillées, ni encore d'âge maximal de départ à la retraite). En ces temps de crise et donc d'accélération de la compétition, il nous faut un avantage décisif face à nos concurrents : une seconde loi TEPA, avec notamment la suppression de la dernière tranche de l'impôt sur le revenu et ces nouveaux aménagements que nous venons de citer .

Jean-Pierre Pornaud, président du comité Désir de Revanche.