Quand Marini ne rime pas avec "bon sens en action"


Désir de revanche est d'accord avec François Fillon, l'amendement proposé hier par le sénateur UMP Philippe Marini n'était pas des plus heureux.
S'il est vrai que les possesseurs de portefeuilles boursiers ne sont pas des joueurs mais des investisseurs au sens le plus noble du terme, autant dire des altruistes, à l'image de Colette Neuville, nous ne nous sentons pas obligés de leur offrir une prime à la mauvaise gestion.
En effet, la Bourse subit, comme bien d'autres investissements, des aléas dont il faut tenir compte. Mais est-ce à l'État de payer pour celui qui a engagé des fonds à tort et à travers ? Est-ce à l'État de régler la facture de celui qui a mis tous ses œufs dans le même panier en disant "la Bourse, ça monte toujours, c'est pas comme l'immobilier" et qui se retrouve aujourd'hui contraint de vendre pour financer d'autres placements ? Non, nous ne vivons pas dans une économie administrée, et la liberté d'entreprendre est à ce prix, M. Marini. Que ceux qui se sont trompés en soient pour leurs frais, car les bons investisseurs, eux, sortiront grandis cette crise déjà loin, Mme Lagarde ne cesse de le répéter.
Et ceux-là, ce sont ceux qui ont su rester fermes durant la plongée boursière. C'est plutôt donc à ceux qui n'ont rien vendu, qui n'ont pas lâché le morceau, que l'on doit le sauvetage de la Bourse et donc une déduction fiscale serait la bienvenue.

Pourtant, on aurait pu croire que le rapporteur général de la commission des finances avait plus de flair et aurait compris que moins d'état, c'est mieux d'état. Mais bon, nul n'est à l'abri de l'errement, et il est heureux que cet amendement se termine en coup d'épée dans l'eau. Attention, Désir de revanche veille ! Messieurs et mesdames les élus, DDr is watching you !