Rage against the Fillon



Dans son excellent et clair entretien avec Le Monde daté de mardi, le premier ministre, à propos du limogeage du préfet de la Manche, explique " Il y a une question de respect, d'image. Chacun a le droit de contester, mais cela doit se faire dans l'ordre." Évidemment, il a raison. Mais quelque chose chiffonne le comité Désir de revanche…
En effet, l'image de notre Hyperprésident est à préserver à tout prix (on rappelle d'ailleurs qu'aujourd'hui est le premier anniversaire de l'intervention de N. Sarkozy à l'usine Arcelor-Mittal de Gandrange, grand moment de travail d'image), c'est évident.Mais quel est exactement cet ordre dont parle F. Fillon ? Car il est important d'être précis, extrêmement précis.
On a pu constater jeudi soir dernier combien les chiffres peuvent être fantaisistes. A croire que ça ne fait honte à personne de ne pas savoir si c'est un million ou plus de deux millions de personnes qui étaient dans la rue. Et ça, ce n'est pas être en ordre. Nous proposons donc, et ce serait un bon début, que ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de descendre s'agglomérer sur les avenues, se mettent en rang d'oignons de manière à être facilement comptés. Par exemple, DDR pense qu'il serait bon de se mettre en rangs par 30 avec 3 m d'écart entre deux rangs sur un boulevard type Boulevard Saint-Martin (Paris Xe). Il suffirait alors de calculer la longueur de la manifestation pour avoir le nombre exact de manifestants belliqueux. Après, on peut décliner en fonction des rues parcourues et des villes. Il faudrait du coup créer des comités locaux mixtes (forces de l'ordre-syndicats) qui diraient combien de personnes doivent se tenir sur un rang en fonction du parcours prévu. Voilà une mesure de bon sens !
Toujours du point de vue de l'ordre, outre l'assignation à résidence des leaders syndicaux (voir ici), il faut absolument des normes pour les banderoles. Fini les draps taillés puis tagués à la bombe. D'abord, leur taille doit être proportionnée au parcours, ce que pourraient aussi régler les comités locaux des rangs d'oignons. ensuite, il est très désagréable de lire des textes mal faits, des slogans bancales. DDR propose donc que les textes soient déposés une semaine avant la date prévue de la manifestation afin d'être revus par des secrétaires de rédaction et des graphistes. Ainsi, les slogans tomberont justes et seront frappés au coin du bon sens. De plus, ils seront disposés harmonieusement sur des banderoles qui auront des tailles idéales. CQFD. Comme ça, on aura enfin des démonstrations dans l'ordre qui ont de la gueule. Nous n'iront pas jusqu'à exiger l'abolition du T-shirt comme de la doudoune et du défroquage, ce serait liberticide.


Professeur Ching tang, secrétaire national aux idées de bon sens