Politique fiction : Compagnie ultra-low-low cost

Sur un air-ways de guitare
Le toujours fringuant maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin — qui a annoncé aujourd'hui qu'il sera candidat à sa succession aux prochaines élections municipales, soit dans deux ans, en 2014 — n'a pu que déplorer hier soir la fermeture de la seule base française de la compagnie ultra low-low-cost Timisoara-Airways, sur l'aéroport de Marseille-Provence, en estimant qu'elle était consécutive au "comportement absolument et totalement  irresponsable" des syndicats.
"On ne peut que déplorer l'attitude des syndicats qui ont poussé cette très honnête entreprise roumaine hors du territoire français en la dénonçant éhontément", affirme monsieur Gaudin dans un communiqué de presse, faisant allusion à la mise en examen fin septembre, par un juge du tribunal d'Aix-en-Provence, de la compagnie roumaine pour "travail dissimulé" à la suite de la plainte de plusieurs syndicats de personnels.
Le maire de Marseille "espère que ce comportement pour le moins irresponsable ne conduira pas l'aéroport de Marignane dans la même impasse que celle connue aujourd'hui par le Grand port maritime de Marseille", dont les salariés des terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera sont en grève pour la troisième année consécutive (depuis les grandes grèves de l'automne 2010, le conflit y est toujours d'actualité, NDLR).
Selon l'édile, le gagnant de ce départ  de la compagnie, annoncé pour le 11 janvier 2013, n'est autre que le groupe Air Estonia qui "retrouve, ainsi, son monopole, en imposant aux Français, qui ont un pouvoir d'achat si bas malgré les baisses d'impôts, des tarifs beaucoup plus élevés".
Lors d'une conférence de presse mercredi après-midi, le PDG de la société roumaine, Dragan Popescu, a critiqué "la décision inique des autorités françaises d'engager des poursuites contre la base de Timisoara-Airways à Marseille, qui est par ailleurs totalement conforme à la réglementation de l'Union européenne pour les travailleurs mobiles des transports".
Pour l'aéroport Marseille-Provence, où Timisoara-Airways est le deuxième transporteur derrière Air Estonia, la fermeture de 13 de ses 23 lignes devrait faire perdre un million de voyageurs en un an.
Installée à Marseille depuis octobre 2011, Timisoara-Airways conteste le décret du 21 novembre de la même année soumettant les personnels navigants des compagnies étrangères installées en France au droit français.
Rappelons à toutes fins utiles que l'originalité de Timisoara-Airways est de proposer un transport à ciel ouvert, accroché à une barre avec un seul pilote faisant aussi office d'hôtesse de l'air (finition incluse).

La rue a gagné

Tout simplement lamentable.
Il a suffi d'une quatrième grosse manifestation dans toute la France pour que le gouvernement lâche. Et oui, c'est bien joli de jouer aux gros bras, mais si on cède dès les premières parades des syndicats et des socialo-communistes accompagnés de marmots, bah on est une lavette, et pis c'est tout.

Car c'est bel et bien une vile retraite à laquelle on assiste. Jugez plutôt : 144 milliards lâchés !
C'est simplement colossal (presque le PIB de l'Algérie pour avoir un ordre d'idées). Et c'est pourtant cette énorme somme qui sera versée, pour ne pas dire jetée, aux traders new-yorkais sous forme de bonus. Bon, c'est signe de bonne santé de l'économie, la preuve qu'on est de retour à un cercle vertueux. Mais ce que DDR se doit de dire, c'est que céder 144 milliards à des traders parce que 3 millions de Français descendent dans la rue pour soutenir les hedge fund, c'est un peu rapide (enfin c'est ce que l'on a compris). On passe pour des lâches. Le risque, c'est que par la suite la CGT se sente pousser des ailes et aille jusqu'à demander des trucs aberrants, comme à son habitude.
On peut espérer que ces traders qui risquent de passer d'heureuses fêtes de fin d'année feront une quête pour atteindre les 4 milliards d'amende de Jérôme Kerviel, leur frère qui paye pour eux.

Jean-Pierre Pornaud, président du comité Désir de revanche.




Guillaume Roquette n'est pas un rasta

A première vue, ce type a une bonne tête de winner.
Et sa chronique du jeudi sur France Inter le prouve : dénonciation objective et renseignée du régime privilégié des fonctionnaires impotents, critique mesurée et juste des syndicalistes terrorisant les bons actionnaires, éloge des suppression de taxes pour relancer la croissance (avec les gencives), éclairage sur ces députés godillots qui croient nous représenter.
Il est quand même directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles !
Bref, une fois de plus un homme qui va dans le bon sens, même si le comité Désir de revanche est encore plus radical dans ses positions.


C'est donc avec un immense plaisir que nous nommons Guillaume Roquette membre honorifique de Désir de revanche qu'il le prenne comme un encouragement.

Jean-Pierre Pornaud