Un contrat de confiance

Tout a débuté par une lettre de cadrage le 19 décembre 2007 envoyée par le premier ministre aux partenaires sociaux et en particulier : Jeanne d'Arc, Thierry la Fronde et Grincheux. Cette lettre demandait l'ouverture d'une négociation en vue d'un accord sur la représentativité des syndicats.
Quatre mois plus tard, cela se termine par un magistrale et salvateur traquenard : la libéralisation d'un pan entier de la législation du travail grâce à un petit article rajouté à la dernière minute sur l'autorisation d'accord minoritaire en entreprise sur le contingent d'heures supplémentaires. Cette superbe mesure va enfin pouvoir libérer une partie des énergies de ce pays en faisant du temps de travail un élément de concurrence entre les entreprises.

Mais le comité Désir de Revanche en veut plus et pense que ce serait une aberration d'en rester là. Car nous voulons la libéralisation de toutes les énergie de ce pays, c'est-à-dire donner le maximum à la compétitivité française. Nos salariés sont adultes, traitons-les comme tels et laissons chacun d'entre eux négocier son temps de travail, comme c'est déjà le cas pour sa rémunération, directement avec son employeur. Le contrat de travail porterait ainsi le résultat de cet accord conclu bilatéralement. Non aux accords par branche ou par entreprise, oui aux accords individuels.
En plus, plus besoin de représentant syndicaux — ils sont peu représentatifs et tellement archaïques avec leurs colliers de barbe —, chacun peut se défendre tout seul, quand même !
Allons au bout de nos idées de bon sens, c'est ça qui serait une vraie rupture.

Jean-Pierre Pornaud, président du comité Désir de Revanche.