Le fist de la patronne


Après la prestation de notre Hyperprésident qui a pu embrouiller nos gauchistes et ainsi gagner du temps, Laurence Parisot et le Medef ont de quoi se réjouir : suppression de la taxe professionnelle et aucun plafond de rémunération pour les patrons. Tout va bien, même si on a eu chaud aux fesses.
Ainsi, grâce à la première mesure, il n'y aura plus de délocalisation en France et même toutes nos usines vont revenir (en plus ça fera 28 milliards, et pas 8, en moins au collectivités de gauche), comme l'a très justement argumenté M. Sarkozy. Bon, c'est ce que l'on dit au bon peuple, car il faut aussi faire confiance à nos dirigeants pour qu'ils gardent leurs entreprises en France. Et puis ça fait pas cher pour nous éviter toute délocalisation ad vitam aeternam.
Sur le second point, comme Obama plafonne les revenus en salaire, mais pas les stock options rassurez-vous, des dirigeants des entreprises aidées, le comité Désir de revanche prône même d'aller plus loin. Car ce plafonnement est pour la France une superbe opportunité de piquer les meilleurs patrons US. Alors bien sûr, ça va coûter un peu cher, mais ce sont les meilleurs, comme il l'ont récemment prouvé. Et à terme, ils vont nous rapporter énormément, à n'en pas douter. Et comme Laurence Parisot suggère ("C'est le risque que partent des hommes ou des femmes qui sont peut-être pour partie responsables du drame économique actuel. Mais qui sont aussi les plus compétents pour mettre en place les solutions") que les patrons gèrent leurs carrières uniquement en fonction de leur rémunération, on va récupérer la crème de la crème. considérons cela comme un investissement pour gagner du PIB.

Jean-Pierre Pornaud, président du Comité Désir de Revanche