
Sarkozy, l'ex-candidat de la croissance, celui qui voulait aller "chercher la croissance" "avec les dents" et qui envisageait 3 %, a échoué. En 2007, la croissance a atteinte 1.8 %, moins que dans la zone euro. Notons que c'est la seconde années consécutives.
Manifestement, malgré l'heureuse et courageuse initiative, le choc de croissance crée cet été grâce au "paquet fiscal" de 15 milliards n'a pas été suffisant. Notre président a été trop frileux, il n'a pas suffisamment écouté celle qui était déjà son ex-femme dans son cœur ingrat.
Il devient donc clair qu'il faut au moins doubler cet effort, et accorder le double de cadeaux aux ménages les plus aisés, ce qui veut dire 15 milliards d'euros à trouver de toute urgence.
Ces nouveaux moyens devront sûrement être pris ailleurs. Et malheureusement nous sommes dans l'obligation de suggérer que certains dispositifs généreux listés ci-dessous soient tout bonnement supprimés, en attendant une situation économique meilleure :
Nous pensons à la CMU (1,4 milliards pour 5 millions de personnes qui devront faire plus attention et se tricoter des cache-nez et des jambières).
Au confort des prisons (1 milliard à économiser, l'exemple de la prison de Soma dans "Prison Break" prouve que c'est une expérience dure mais vivable pour les détenus les plus solides), même si un gros effort de réduction des investissements a déjà été largement engagé ces dernières années.
Au confort de la récré (suppression des pions, ces étudiants pauvres, soit 1 milliard d'euros économisé, nos enfants devront être plus endurcis eux aussi. Eh oui, on ne fait pas d'omelette…)
Prendre à la Recherche et Enseignement Supérieur (budget de 24 milliards, on peut prendre au moins 5 et on demandera aux chercheurs de trouver plus pour gagner plus, ou de partir chercher ailleurs, ça facilitera l'entrée dans les crânes de l'idée d'une France de rentiers, qui nous est si chère)
Evidemment, il faut supprimer les 35 h (ENFIN !!!DESERRONS LE FREIN A MAIN !) soit 5 milliards (car les 7 autres milliards sont partis dans les allègements de charges de Juppé sur les bas salaires. Ainsi, ils incitent les employeurs a ne pas augmenter les faibles salaires, donc à se maintenir dans le peloton de tête de la productivité pour concurrencer nos amis les travailleurs chinois, qui ne bénéficient pas encore d'un Code du Travail ad hoc).
Enfin, mettons en place des indicateurs de performance des ministres. Cela permettra d'envisager la réduction du nombre de parlementaires et la suppression de la Cour des comptes, qui met son nez là où lui a pas demandé. Et hop 1 milliard économisé.
Et puis, supprimons les 700 millions donnés cette semaine par Bachelot aux personnels hospitaliers. Car enfin, ne nous voilons pas la face, la santé à deux vitesses existe déjà, valorisons donc plutôt celle qui marche : le privé.
Au total, on arriverait à une réduction suffisante pour provoquer un terrible choc de confiance par l'augmentation du pouvoir d'achat des classes moteurs. N'est-ce pas la meilleure solution à ces maux qui nous rongent ?
Mais, il est probable que notre HyperPrésident préfèree se prélasser en voyage plutôt qu'affronter la marée de la décroissance. Et en vienne même à se défiler en changeant d'objectif, c'est plus habile et lâche.
Professeur Ching Tang du Pôle Expertise du Comité Désir de Revanche